En 2021, Emmanuel Macron créait France Mémoire, une institution indépendante de l’État qui faisait suite à la délégation aux Commémorations nationales, jusqu’ici rattachées au ministère de la Culture. France Mémoire a immédiatement proposé de commémorer l’écrivain Maurice Barrès. Mais ce n’est pas le seul exemple.

Le 30 octobre 2019, Macron invitait dans son avion personnel des journalistes d’extrême droite. Il accordait à l’hebdomadaire Valeurs Actuelles une interview exclusive. Lors de la discussion, il se lâche complètement et sort des réflexions clairement Lepénistes.

Quelques jours plus tard, l’ancien dirigeant de l’Action Française Elie Hatem, nostalgique de Pétain et de la collaboration, adepte de Charles Maurras et de «l’antisémitisme d’État», était reçu à l’Élysée. Le militant pétainiste fait même un selfie avec le président et sa femme.

Le 11 février 2020 : Macron intervient devant les députés de son parti. Il utilise tout le lexique du Front National et reprend à son compte une théorie de Charles Maurras, militant royaliste et pétainiste et dirigeant de l’Action Française : la distinction entre «pays légal» et «pays réel». Une référence à peine voilée à l’extrême droite antisémite la plus réactionnaire.

En mai 2020, Macron appelle pendant 45 minutes le pétainiste Zemmour, auteur de multiples discours racistes et condamné pour «provocation à la haine raciale», pour le «soutenir» après qu’il ait été insulté dans la rue.

Durant la campagne présidentielle 2022, le Ministre de l’Intérieur trouve Marine Le Pen «un peu molle» vis-à-vis des musulmans, et après les législatives le Ministre de la Justice de Macron appelle à «avancer ensemble» avec le Rassemblement National.

En novembre 2022, le ministre de l’Intérieur, surfant sur un fait divers atroce, appelait à «rendre la vie impossible» aux migrant-es. Le même ministre Darmanin publiait en 2021 un livre sur le «séparatisme islamiste». Dans ce court texte, on trouve un passage ouvertement antisémite dans lequel les juifs sont décrits comme des «usuriers» qui causent des «troubles et des réclamations». Rappelons que Darmanin a milité dans un groupuscule d’extrême droite, l’Action Française, royaliste, ouvertement pétainiste et antisémite.